Catégorie : Interview

Interview des Black System

Ayant interviewé Luc avant Hervé, l’article sera composé de deux parties.


Interview de Luc Guillaume

RB: Bonjour Luc,

Entre 1988 et 1992, vous avez été très productif avec 28 jeux à travers vos groupes Black System et Tropic Soft. Comment en êtes-vous arrivé à développer sur CPC ?

Luc G.: Bonjour à vous et à tous les fans de la gamme Amstrad CPC !

Quel retour en arrière et flash-back sur les années Black System / Tropic Soft !

Nous avions à l’époque respectivement 17 ans (Luc) et 16 ans (Hervé) et comme 99% des ados de notre génération, on jouait sur notre Amstrad CPC 6128 avec son écran couleur … 

« Gryzor, tu es a jamais dans nos esprits lol  » passionnés donc par le jeu à la base !

Je voulais comprendre comment tout cela marchait, j’ai acheté un premier livre sur le langage Basic puis après un autre sur l’assembleur Z80.

Nous avons réalisé Lubix, notre premier jeu en basic mais on sentait bien que ce langage avait ses limites et ses lenteurs associées.

RB: Est-ce que vous connaissiez quelqu’un qui vous a appris à coder ?

Luc G.: Non, j’ai appris à coder tout seul avec un manuel d’auto-formation à assembleur Z80 mais … ils nous manquait cependant une routine d’animation de sprites.

C’est grâce à Claude Le Moullec que nous remercions très vivement d’ailleurs qui nous a permis de nous envoler en nous envoyant le code de sa propre routine d’affichage de sprites … et là, miracle …

Enfin, des sprites qui s’affichaient devant ou derrière un décor !

Après la suite vous la connaissez : https://www.cpc-power.com/cpcarchives/index.php?page=articles&num=109

Donc encore un grand merci à Monsieur Claude Le Moullec ! sans lequel l’histoire des Black System / Tropic Soft n’aurait pas eu la même destinée et ascension.

RB: Vous réalisiez déjà la musique de vos jeux. Comment se faisait-elle à l’époque ? Actuellement, nous disposons de bons outils de créations musicales sur PC, mais cela devait être moins aisé à l’époque ?

Luc G.: Je composais la musique à la flûte et chaque note après était reproduite par le module sonore de l’Amstrad avec un temps de silence pour faire en sorte qu’elle joue de telle ou telle manière.

RB: Quels étaient les outils utilisés pour faire les jeux ? Quel assembleur, quel logiciel de dessins et de musique ? Était-ce des logiciels maison comme votre compacteur ? Si oui ont-ils été diffusés ? Ou le seront-ils ?

Luc G.: Plus de souvenir sur le nom de l’outil graphique, je passais par un compacteur pour oui transformer le code en assembleur Z80. Après chaque jeu demandait une haute réflexion sur comment le paramétrer, comment éviter les bugs, des séances de tests interminables parfois pour s’assurer qu’il n’y aurait aucun plantage. De la bonne réflexion ou l’esprit devait être logique, cohérent et inventif pour créer telle ou telle fonctionnalité.

RB: Qui faisait quoi ?

Luc G.: Moi Luc, je faisais donc la programmation des jeux et la musique, Hervé lui s’occupait de la partie graphisme. Il était souvent à la base de tel ou tel jeu et laissait son imagination modeler tel ou tel personnage et après on discutait sur comment animer les sprites et sur le type de jeu.

RB: Aviez-vous des contacts avec des développeurs sur CPC ? Des démomakers ?

Luc G.: Principalement, avec Claude le Moullec. Mais on a vite été absorbé par la production de nos jeux vu qu’il y avait en plus une vraie demande de la part de la presse spécialisée autour de l’Amstrad CPC.

RB: Vous rappelez-vous de combien vous gagniez avec un listing dans les divers magazines. Pour le jeu Fugitif, Frédéric Mantegazza a retrouvé les « contrats » avec Lankhor et c’était loin d’être suffisant pour en vivre.

Luc G.: À l’époque la rémunération pratiquée était basée sur le «  kilo-octets »

RB: Vous avez développé la version CPC de Carmen Sandiego ? Comment s’est passée cette collaboration avec Broderbund ?

Luc G.: Un projet intéressant mais très long qui s’est étalé sur au moins 6 mois avec la Chef de projet Véronique Pénet. En fait l’adaptation du jeu sur Amstrad CPC avait été allégée car il y avait trop de données à intégrer.

RB: La même année, vous publiez Fire chez New Deal Productions. Un petit mot à propos de cet éditeur ?

Luc G.: Je me rappelle oui de Fire ! Mais peu de souvenir sur cet éditeur.

RB: À partir de 1992, on perd trace de vous dans le monde Amstrad. Et ce n’est que grâce à votre adresse postale dans le jeu Fruity que je suis retombé sur vous dans un tout autre domaine: la musique Zouk ! Comment s’est passé ce changement de carrière ?

Luc G.: Attiré par la Musique et plus particulièrement par la Musique Zouk mais pas que … nous avons été bercés par les chansons du groupe Kassav’ . J’ai toujours eu un esprit très dansant et donc cela a ouvert une autre sphère créative chez moi et toujours aussi passionnante.

RB: Une carrière dans le jeu vidéo ne vous a pas attiré ?

Luc G.: Non, absolument pas. L’avènement de l’Atari puis de l’Amiga n’a pas suscité chez nous de vocation particulière. Nous en sommes donc restés là ! Il faut souligner aussi que les systèmes d’exploitation comme le 68000 devenaient aussi complexes à cerner, le potentiel technique et graphique des machines ayant très vite évolué.

RB: Si j’ai retrouvé votre trace, je n’ai rien trouvé sur votre frère Hervé. Que devient-il ?

Luc G.: Vous pouvez le joindre. Hervé Guillaume au 06xxx, je lui ai déjà parlé de cette interview.

RB: Avez-vous gardé des contacts avec d’anciennes personnes du monde Amstrad ? En aviez-vous déjà à l’époque ?

Luc G.: Non, nous avons pris la décision en 1993 d’arrêter l’activité.

RB: Gardez-vous un œil sur ce qui se fait sur le CPC actuellement ?

Luc G.: Non, mais très curieux sur le sujet !

RB: Utilisez-vous encore de nos jours ces anciennes machines pour rejouer à vos anciennes productions, par plaisir ou nostalgie du passé ? Ou par l’émulation ?

Luc G.: Non, mais nous serions très surpris je pense de rejouer à nos productions ou d’autres jeux.

RB: On peut vous voir bientôt sur scène ?

Luc G.: Bientôt je l’espère !

RB: Un dernier mot pour la fin ?

Luc G.: Ces années de 1988 à 1993 ont été fabuleuses, faire d’une simple passion une activité, il fallait le faire quand même ! Nous en sommes très fiers.

Merci à vous et à tous les fans de l’Amstrad CPC.


Interview de Hervé Guillaume

RB: Bonjour Hervé,

Les graphismes des jeux « Black System » étaient vite reconnaissables. Rare étaient les listings à avoir cette qualité graphique. Pouvez-vous nous raconter comment vous en êtes arrivés à dessiner sur CPC ?

Hervé G.: Bonjour à tous. Les jeux qui m’ont marqué pour leur graphisme et leur originalité ont été Gryzor évidemment et Conan (combat en duel) et les jeux superbes de Raphaël Cecco qui m’ont inspiré au niveau de la mise en lumière des décors et des contrastes. Belle époque pour les Beaux-Arts. Je travaillais sur le logiciel OCP Art Studio.

Je dessinais depuis tout petit et déjà à 12 ans je gagnais des concours de dessin et vers 14 ans je remportais des trophées face aux adultes. C’était amusant. En devenant concepteur de graphismes à 16 ans sur Amstrad, puis Atari. J’ai fais des scénarios et des polices de caractères adaptées à l’univers que je créais. Et j’adorais réaliser des pages de présentation avec un fameux INSERT COIN pour rappeler les jeux d’arcade de l’époque.

RB: En 1993, vous abandonnez le CPC. Votre frère commence sa carrière musicale. Et vous, qu’êtes-vous devenu ? (J’espère que vous avez continué dans l’art graphique aussi)

Hervé G.: Apres l’épopée Black System, les Muses de la peinture et du dessin ne m’ont pas quitté et mes murs sont tapissés de mes œuvres. J’ai quelques demandes pour les anniversaires par exemple et pour mon plaisir personnel.

RB: Un dernier mot ?

Hervé G.: Je remercie l’ensemble des lecteurs, joueurs, éditeurs, journaux et jeux et tous les aficionados qui nous ont motivés et soutenus et à votre aimable personne de nous faire vivre cette belle Aventure toujours vivante.

CrocoFest 2023 – Interview de JB le Daron

RB: Bonjour JB, peux-tu te présenter en quelques phrases ?

JB: Bonjour mon cher RedBug, je suis JB le Daron ou PacoRabanne pour les anciens d’amstrad.eu ou phenixinformatique.com pour les encore plus anciens.
Mon rôle est de jouer à des jeux, sur Amstrad principalement, en live via la plateforme Twitch depuis 2015 maintenant.
Je ne suis pas du tout régulier, je stream très peu et je ne propose rien si ce n’est faire le con et présenter du mieux que je peux des trucs sur cette si belle machine.

RB: D’où te vient ta passion pour le CPC ?

JB: L’Amstrad CPC 6128 est arrivé à la maison grâce à mes parents vers 1987/1988 il me semble. Ce fut une révélation même si j’étais petit et que je ne comprenais pas toujours ce que je faisais. Mais venant du Videopac, tu imagines le choc !

RB: Comment as-tu trouvé l’ambiance de la convention ?

JB: Si tu parles du CrocoFest (et de toutes les conventions que j’ai faites c’est-à-dire 2 LOL), j’adore la bienveillance et l’esprit de partage qui y règne.
Ça passe toujours trop vite et rencontrer des vraies gens reste un plaisir sans nom.

RB: Avec 451 followers sur Twitch, tu es le plus grand streamer Amstrad ? Qu’est-ce que cela te fait ?

JB: Depuis peu, mon ami Zisquier Amstariga m’a dépassé en followers.
Ça a été un coup dur pour moi.
C’est une compétition de tous les jours et je dois rester au top !
Je suis un régime très strict, je suis suivi par un coach personnel en la personne de Benjamin Castaldi.
C’est mon but premier dans la vie : devenir le plus gros streamer de tous les temps en ne faisant que de l’Amstrad, avoir plein de fric pour pouvoir acheter un aquarium en or et mettre des requins dedans.

RB: La Sacem souhaite percevoir ses droits sur « reconciliation » ? Ça fait beaucoup d’argent ?

JB: J’ai eu une discussion pas plus tard qu’hier justement avec mon manager et mon avocat.
Ils me demandent la plus grande discrétion à ce sujet et il faut savoir rester frais en toute circonstance.
Amaury BDC touche 50% des droits ce qui lui permet de vivre grassement en glandant toute la journée.
Kalidor, quant à lui, me remercie tous les jours car, grâce à cette chanson, tout le monde le reconnait dans la rue, au bar et même dans sa Tunisie natale.

RB: D’après les échos reçus à la Crocofest, les femmes apprécient ta voix et ton physique. Est-ce que tu trouves cela juste pour les autres streamers Amstrad?

JB: Je vois que rien ne t’échappe.
Disons que j’ai au moins ça par rapport aux autres, c’est vrai.
Pas la peine d’avoir plein de followers, de balancer des manettes, de faire joujou avec un fer à souder ou encore de critiquer le jeu alors qu’on joue comme une merde.
Il faut savoir rester soi-même, humble et surtout aimer l’argent.

RB: Pour faire suite à la précédente question, envisage tu une chaîne plus hot ? Genre bathtub ?

JB: J’adore m’exhiber, c’est une autre de mes grandes passions et streamer dans une piscine me permettra de me laver, c’est la moindre des choses.
Après, je ne veux pas balancer de noms, mais d’autres streamers CPC préparent ce genre de chaîne.
Il faut savoir être rapide dans ce monde sans pitié, sinon tu es vite dépassé.
Après, eux ne font ça que pour l’argent, moi je pense d’abord à mes fans et après à l’argent.

RB: Y a-t-il un artiste musical que tu admires et que tu aimerais inviter à collaborer avec toi sur ta chaîne ?

JB: J’ai déjà collaboré avec Zisquier (défi sur Prohibition) même si je l’admire que très peu voire pas du tout, mais il a tellement insisté, je n’ai pu résister.
Sinon, j’aurais adoré faire un duo avec Pascal Sevran ou Mister MV.

RB: Jérémie prévoit une Crocofest 2, on peut compter te voir ?

JB: Nous y travaillons déjà, nous ferons tout pour que ce soit aussi bien que le premier.
J’y serai évidemment et j’espère bien encore profiter de vous tous et de toi surtout, mon cher RedBug, d’ailleurs tu reviens ?

RB: Autres choses à ajouter ?

JB: Certaines réponses sont à prendre au second degré, seras-tu les retrouver ?
Merci RedBug pour cette jolie interview !

Interview de Roland Perry à l’Amstrad Eterno

Lors du dernier Amstrad Eterno, Roland Perry a accordé une longue interview sur la scène de l’évènement.

Vu que tout le monde ne pratique pas la langue de Donald Trump, je trouvais cela intéressant de vous retranscrire en français cette interview. Ce fut long et je ne suis pas certain de le refaire à l’avenir mais la voici.

Merci à la chaine YouTube Game Back pour la diffusion de l’interview.


Amstrad Eterno: Comment êtes-vous arrivé à travailler pour Amstrad CPC ? A quel moment arrivez-vous et pourquoi ?

Roland Perry: Je travaillais pour une entreprise à Brenwood dans l’Essex, juste à l’extérieur de Londres et nous avions aidé Amstrad sur certains projets dans le passé. Par exemple, ils avaient une radio CB que nous avons aidés à réparer afin qu’ils puissent le commercialiser. Lorsqu’ils ont eu des difficultés à concevoir leur ordinateur en 1983, ils sont venus nous demander de l’aide et je l’ai fait une étude très rapide pour voir si nous pouvions aider. C’est à ce moment-là que le le projet a démarré et c’était à la mi-août 1983

Amstrad Eterno: La deuxième question est : sur quels produits avez-vous travaillé chez Amstrad. Nous connaissons le CPC 464 mais sur quels autres ordinateurs avez-vous travaillé ?

Roland Perry: Nous réalisions un projet chaque année. La première année, nous avons fait le CPC 464. La deuxième année, nous avons fait l’Amstrad PCW (et il y en a un au fond de la salle). L’année d’après, nous avons réalisé le PC 1512 qui était un clone d’IBM PC 16 bits et l’année d’après, nous avons réalisé le 2386 qui est un clone d’un IBM PC 386. C’était donc un projet chaque année. Tous les projets n’ont pas été achevés au cours de l’année. Ainsi, pendant que nous faisions le PCW en deuxième année, nous faisons également le 664 et le 6128 et ainsi de suite.

Amstrad Eterno: D’accord et revenons au développement du CPC 464 qui était le premier projet. Quelles étaient les contraintes que vous aviez à votre arrivée là-bas ? Et aussi les exigences du projet ? Je sais qu’une grosse contrainte était le temps ? Vous devez terminer le projet dans des délais très serrés mais quelles étaient les exigences et aussi les contraintes ?

Roland Perry: Nous avons eu beaucoup de chance car nous avions déjà le clavier. Nous n’avons donc pas eu à nous inquiéter de cela. Nous avions aussi le concept et nous n’avions pas à nous soucier de celui-ci. Il s’agissait d’un ordinateur fourni avec son moniteur; il ne devait y avoir qu’une seule prise et une cassette intégrée.
J’avais des amis que je connaissais depuis l’université et qui travaillaient également dans l’industrie informatique. Par exemple pour des entreprises comme Acorn qui a réalisé le micro de la BBC. Ce que j’ai fait, c’est partir en road trip et rendre visite à cinq ou six amis différents et leur dire : « Pouvez-vous m’aider avec ce projet ? ». Le premier a dit : « Non, nous sommes un peu occupés ». Le deuxième a dit : « Eh bien, vous ne nous direz pas qui est votre client parce que c’était un secret » et le troisième a dit : « oh, nous travaillons avec Sinclair en ce moment, donc nous ne pouvons pas travailler avec vous de toute façon ». Finalement, j’ai trouvé MEJ Electronics et Locomotive Software, qui étaient des amis qui se connaissaient déjà et qui ont accepté de réaliser le projet. Et ils ont aussi convenu de le faire rapidement

Amstrad Eterno: Et en ce qui concerne les autres séries d’Amstrad (le plus), j’imagine que vous n’êtes pas impliqué là-dedans ?

Roland Perry: Le dernier CPC dans lequel j’ai participé en tant que chef de projet était le 6128. Après cela, je me suis concentré sur les traitements de texte et les clones IBM. Les gens que j’avais recrutés dans mon équipe se sont donc occupés de tous les projets par la suite.

Amstrad Eterno: Le nom Arnold, c’était comme un nom de code pour le projet à un moment donné. Ce n’était pas pour l’appeler comme ton nom. Peux-tu expliquer comment tu en es arriver à ce nom ?

Roland Perry: Amstrad était absolument certain que personne ne devait savoir qu’il développait un produit informatique. C’était donc un grand secret. Ils voulaient le lancer au public que quand il serait prêt et ne pas monter aux gens que le produit était en cours. Quand je suis allé voir les personnes qui auraient pu être recrutées comme ingénieurs de développement, je n’ai pas pu leur dire qu’il s’agissait d’Amstrad. Tout ce que je pouvais faire, c’était leur dire que c’était une grande entreprise d’électronique grand public. Le plus grand au Royaume-Uni à l’époque s’appelait GEC et son président était Arnold Weinstock. J’ai donc simplement mis Arnold sur l’ordinateur et cela leur a fait penser que le client était peut-être GEC.

Amstrad Eterno: Vous souvenez-vous dans quels pays l’Amstrad CPC a connu le plus de succès ?

Roland Perry: Au départ, nous pensions qu’il se vendrait uniquement au Royaume-Uni. Mais plus tard, Amstrad a ouvert une filiale en France (Amstrad France). Il a une relation avec José Luis Dominguez en Espagne qui a déclaré vouloir le distribuer. Nous avions un accord avec Bernie Schneider, qui dirigeait une entreprise d’électronique grand public en Allemagne. Il s’agissait donc au départ du Royaume-Uni, de la France, de l’Espagne et de l’Allemagne. Mais je pense que nous en avons vendu sur d’autres marchés par la suite.

Amstrad Eterno: Nous allons maintenant vous poser des questions sur les personnages Roland. Il existe de nombreux jeux Amstrad qui commencent par le même nom Roland dans The Caves, Roland on the Ropes, … Quelle est la raison principale d’avoir ce personnage et pourquoi il partage le nom avec vous ?

Roland Perry: Je pense que nous voulions créer une marque pour les jeux. Nous avons déjà créé une marque pour l’éditeur qui s’appelait Amsoft et qui était distincte d’Amstrad. Nous avons eu plusieurs jeux dans lesquels il y avait une petite créature très passionnante. Quelqu’un a décidé :

  • Qui est la personne la plus petite et la plus passionné ici ?
  • Oh c’est Roland
  • Nous donnerons donc son nom à ces jeux particuliers !

Amstrad Eterno: À un moment donné de l’histoire, Amstrad a acquis Sinclair. Quelle a été votre réaction à cela et vos pensées ou votre opinion à ce moment-là ?

Roland Perry: Sinclair était une entreprise très importante dans l’industrie informatique au Royaume-Uni. En fait, cela nous a été très utile car environ la moitié des jeux que nous avons vendus étaient des conversions du ZX Spectrum, et c’est la raison pour laquelle nous avons choisi le processeur Z80 car il serait facile de convertir les jeux. Malheureusement, Lord Sinclair est un homme qui a beaucoup d’idées mais il est très mauvais en fabrication et en contrôle qualité. Son entreprise a fait faillite parce qu’ils ont acheté trop d’ordinateurs ou ont fabriqué trop d’ordinateurs pour Noël. Ils sont allés dans les magasins, personne ne les a achetés, donc il a manqué d’argent. Ce qu’Alan Sugar a donc décidé de faire, c’est d’acheter cette marque pour la vendre aux côtés de la marque CPC. En ce qui me concerne, ça me va: de nombreuses entreprises ont deux marques. Par exemple, les voitures Volvo ont été fabriquées par Ford pendant de nombreuses années. Cela ne semble poser aucun problème à personne.

Amstrad Eterno: Nous avons vu que vous étiez à Retroalacant il y a deux semaines. Ils ont eu un prototype de l’Amstrad CPC. Je ne sais pas s’il s’agit d’un prototype ou non. Mais de toute façon, c’était gris et non noir. Cette couleur était celle que les utilisateurs pensaient utiliser et plus tard elle a été changée en celle colorée que nous avons. Ou est-ce juste gris parce que c’était une version destinée à être envoyée aux développeurs ?

Roland Perry: Bon alors. La raison pour laquelle ces ordinateurs étaient gris est que l’usine qui produit les prototypes fabriquait toujours ses modèles en gris. Peu importe de quoi il s’agissait, un prototype était disponible en gris et plus tard, le client décidait de la couleur du plastique. Je ne sais pas pourquoi gris, mais c’est juste un peu comme une couleur anonyme. Il y a donc deux phases d’ordinateurs gris. Nous avons réalisé cinq prototypes en utilisant cinq des claviers et nous les avons remis aux personnes travaillant dans l’équipe de développement. Et puis quelques mois plus tard, nous en avons commandé 50 de plus et y avons mis des composants électroniques qui fonctionnaient de la même manière que l’ordinateur final. Même si les pièces de l’ordinateur final n’étaient pas prêtes, notamment la ROM et le Gate Array. Nous avons donné ces 50 prototypes à des personnes qui écrivent des jeux et d’autres logiciels. Tous ces 50 ont un numéro au dos sur une petite étiquette en papier et celui d’Alicante, je pense, était le numéro 17 par exemple.

Amstrad Eterno: Lorsque vous décidez de quitter Amstrad. Quelle en était la raison et quand est-ce arrivé ?

Roland Perry: Eh bien, j’ai quitté Amstrad probablement en 1990. J’y ai donc travaillé pendant six ans et au cours de ma carrière, j’ai occupé de très nombreux emplois différents. Je me suis tourné vers Amstrad, j’ai beaucoup travaillé sur les premières plateformes de médias sociaux, puis j’ai travaillé sur Internet, etc. Je m’ennuie facilement et je veux vite faire quelque chose de nouveau. J’ai donc pensé que six ans chez Amstrad étaient assez longs et que j’avais formé suffisamment de personnes dans mon équipe pour qu’elles puissent continuer à faire le travail pour Amstrad.

Amstrad Eterno: Et maintenant, je vais passer aux questions sur Twitter. C’est peut-être drôle. Pourquoi avez-vous construit l’Amstrad 664.

Roland Perry: Alors les gens se demandent pourquoi le 664 ? En fait, avant même le lancement du CPC 464, nous avons conçu le lecteur de disque externe DDI1 (encore une fois, il y en a un qui est exposé au fond du hall). Mais ce n’était pas un ordinateur tout-en-un car il y avait l’Amstrad 464 puis le DDI1 et il y avait deux câbles d’alimentation et beaucoup de câbles à l’arrière. Les gens nous disaient bien maintenant qu’il y avait tellement de jeux disponibles sur disquettes, pourquoi ne construisez-vous pas simplement un 464 doté d’un lecteur de disque. Notre nom de code pour ce produit était « inclure un disque au lieu d’une bande » (Include Disk Instead of Tape), ce qui s’épèle en « idiot« . Nous avons toujours donné un nom de code à nos projets. Le 464 était Arnold, le 664 était idiot, le PCW était Joyce. Nous avons toujours eu un nom de code interne. Nous l’avons donc conçu et je pense que il fonctionnait très bien. Mais lorsque nous l’avons emmené en Amérique où nous venions de lancer Amstrad USA, ils nous ont dit : « nous sommes vraiment désolés, nous ne pouvons plus vendre un ordinateur 64k en Amérique. Tout le monde exige qu’il en ait 128k ». Nous nous sommes donc précipités dans le développement d’une version 128k du 664 et c’est ce qu’est le 6128. Nous l’avons donc fait pour les Américains, puis je pense qu’un peu plus tard, nous l’avons introduit en Europe, ce qui explqique que le 664 avait une durée de vie très courte, mais ce n’était pas ce que nous avions prévu au départ.

Amstrad Eterno: Je ne sais pas si vous savez que de nombreuses consoles et ordinateurs rétro reçoivent des versions plus récentes avec un design mini compact. Ainsi, par exemple, nous avons l’Amiga 500 mini. C’est quelque chose que vous pouvez aller sur Amazon et acheter dès maintenant. Nous avons aussi les consoles Nintendo de taille réduite et c’est quelque chose de très tendance. Ceci était l’introduction. Beaucoup de gens (et moi y compris) aimeraient voir un mini Amstrad CPC. C’est comme un produit avec un émulateur à l’intérieur ou quelque chose comme ça. Cela nous permet de pouvoir jouer facilement à ces jeux vidéo mais avec un moniteur plus récent. Je ne sais donc pas si vous pouvez donner votre avis à ce sujet. Si vous pensez que cela serait faisable, que faudra-t-il pour pouvoir construire une mini version du CPC avec la technologie actuelle dont nous disposons ?

Roland Perry: Je suppose qu’il serait possible de réduire les puces du CPC en peut-être un ou deux puces, mais je ne connais personne qui l’ait encore fait. Cependant, je pense avoir entendu dire qu’il existe un émulateur CPC pour le Raspberry Pi et que c’est un très petit ordinateur.

Amstrad Eterno: Quelqu’un vous demande ce que vous pensez de cette deuxième ère de l’Amstrad CPC où tant de gens connaissent l’ordinateur. Il existe actuellement de nombreux groupes de développement qui développent des jeux vidéo, en étiez-vous conscient et qu’en pensez-vous ?

Roland Perry: J’ai pris conscience de l’intérêt porté au CPC en tant qu’ordinateur rétro il y a seulement deux ans environ. Je sais que cela dure depuis plus de deux ans et que Retroalacant dure également depuis plus de deux ans, mais je n’en avais pas entendu parler. J’ai donc été assez surpris mais très heureux de voir des gens intéressés par le CPC. Lorsque nous vendions le CPC, il y avait peut-être 50 autres ordinateurs en vente au Royaume-Uni. Par exemple, celui dont vous avez peut-être entendu parler s’appelle Oric. Et il y a 40 ans, personne ne savait lesquels allaient réussir ou lesquels allaient soudainement s’intéresser 30 ans plus tard. Mais vous savez que, le CPC est probablement l’ordinateur qui suscite le plus d’intérêt rétro en ce moment.

Amstrad Eterno: Quelle fonctionnalité voudriez-vous inclure dans le passé dans Amstrad CPC, mais vous ne pouviez pas le faire à cause des contraintes de temps, etc. Qu’aimeriez-vous inclure dans le CPC qui n’y était pas inclus ?

Roland Perry: Eh bien, je pense que la seule chose que les gens demandaient, c’était les Sprites. Mais nous n’avions ni le temps ni le budget nécessaires pour développer dès le début une puce vidéo avec des Sprites, compte tenu du temps dont nous disposions. Nous avons donc dû utiliser un contrôleur vidéo disponible dans le commerce qui fait ce qu’il fait. En dehors de cela, je ne peux pas penser à beaucoup de choses que j’aurais voulu mettre plus tard dans le 464 parce que je l’aurais mis dans le 6128 et il n’y a rien de très différent à propos du 6128 à part le fait qu’il a plus de RAM. Nous ne pouvions donc pas vraiment penser à autre chose à y mettre.

Amstrad Eterno: Selon vous, quel était le meilleur système pour le moment. Vous avez conçu l’Amstrad CPC, mais pensez-vous qu’il existe un ordinateur plus puissant ou qu’un autre ordinateur a de meilleures caractéristiques ou fonctionnalités qui en font le meilleur ordinateur. Vous connaissez le Commodore, le MSX ou le Sinclair ou autre. Pensez-vous qu’il existait une autre machine avec quelque chose de mieux que l’Amstrad ?

Roland Perry: Il y avait certainement des machines plus chères et dotées de plus de fonctionnalités. Le problème est que si elles sont plus chères, les gens ne peuvent pas se permettre de les acheter. Alors à quoi ça sert, vous savez que la meilleure voiture du monde est la Rolls-Royce, mais tout le monde ne peut pas se permettre d’en acheter une.

Amstrad Eterno: Pourquoi l’Amstrad utilise-t-il un disque de 3 pouces au lieu du 3,5. Alors qu’il est le plus courant et le moins cher, etc. ?

Roland Perry: Eh bien, c’est une très bonne question. On nous a souvent demandé quand nous souhaitions un périphérique de stockage pour le CPC. En fait, le disque de 3,5 pouces n’existait pratiquement pas. Ce ne sera que 3 ans plus tard qu’IBM le choisira et en fera donc un standard mondial. Donc, quand nous avons choisi la disquette 3 pouces, disons trois ans avant qu’IBM ne choisisse la disquette 3,5 pouces, c’est parce que j’ai regardé les alternatives. Il y avait donc la disquette de 3 pouces, il y avait une disquette de 2 pouces qui ressemblait à la disquette noire de 5,25 pouces mais rétrécie et il y avait un lecteur de bande un peu comme le Sinclair Micro Drive. Et des trois, j’ai choisi le disque de 3 pouces car c’était le plus fiable, le plus robuste et en fait environ un tiers du prix d’un disque de 3,5 pouces. Cela ne servirait à rien d’imposer un disque de 3,5 pouces au CPC si cela pouvait doubler le prix de l’ordinateur. Parce que personne n’aurait les moyens de l’acheter.

Amstrad Eterno: Est-iI vrai que CPC s’est inspiré d’ELAN – Enterprise ?

Roland Perry: Oui, je pense que le style du clavier a été inspiré par les claviers du comptoir d’enregistrement de l’aéroport. Ainsi, les gens le reconnaîtraient et penseraient que c’est un véritable ordinateur. Tout le contraire par exemple pour le Sinclair Spectrum. Peu importe donc que vous pensiez qu’il s’agit d’un bon ordinateur ou d’un ordinateur bon marché. Cela ne ressemble pas à un vrai ordinateur.

Amstrad Eterno: J’aimerais publier des jeux homebrew pour Amstrad CPC et c’est presque impossible de trouver un disque de 3 pouces. c’est vraiment très difficile et coûteux de trouver et de publier des jeux sur ce support. Est-il possible d’avoir une idée de l’endroit où est fabriqué le moule ou d’un moyen de savoir s’il existe un moyen de reconstruire à nouveau ces disques ?

Roland Perry: Merci, je pense qu’il serait certainement possible que quelqu’un produise des répliques des disques 3 pouces, car même si vous deviez imprimer les boîtiers en 3D et découper des disques plus gros pour créer le support magnétique à l’intérieur, vous pourriez peut-être probablement le faire. Si je voulais mettre la main sur beaucoup de lecteurs de disque 3 pouces, je pense que je parcourrais eBay et les vide-greniers, en particulier pour les personnes qui avaient un PCW, car cela utilise le même disque, et pour tous ceux qui avaient un PCW depuis cinq ou 10. ans, ils auront probablement une centaine de disquettes dont ils ne se serviront plus. Vous devez donc trouver ces personnes et acheter leurs disques.

Amstrad Eterno: C’est vrai, mais sur eBay, ils sont très chers et j’ai constaté que beaucoup d’entre eux sont défectueux. D’après mon expérience, les cassettes fonctionnent toujours. Ils durent beaucoup plus longtemps que le disque.
La question se pose au moment où l’Amstrad CPC a été conçu et créé, lequel était le plus important ? Avoir un jeu pour jouer à des jeux ou avoir un ordinateur pour développer et accomplir une tâche productive. Le traitement de texte tel que vous le connaissez. Quelle était la raison ou la cible principale ? Jeux ou autres tâches ?

Roland Perry: Je pense que les logiciels de gestion, parce que nous avions une petite feuille de calcul et un petit traitement de texte, n’étaient en réalité que des jeux, mais pour les gens d’affaires. Cela a du sens et la plupart des ordinateurs ont été vendus à des parents qui les ont achetés pour leurs enfants afin qu’ils puissent en apprendre davantage sur les ordinateurs. et beaucoup de gens que j’ai rencontrés m’ont dit « c’était mon premier ordinateur, toute ma carrière a commencé quand j’avais cet ordinateur » et c’est pourquoi à cette époque, les gens achetaient un ordinateur à leurs enfants. S’ils voulaient acheter quelque chose juste pour jouer à des jeux, ils auraient probablement acheté une console, pas un ordinateur.

Amstrad Eterno: À propos des prototypes: à propos des 50, mais aussi des deux ou trois qui ont été réalisés au début. Il y a plusieurs questions. L’une d’elles est : « Savez-vous où ils sont ? ». Ici en Espagne, nous avons le numéro 17 mais en connaissez-vous un autre. Savez-vous quelle était la version qui est arrivée pour la première fois ici en Espagne. Si c’était l’un de ces 50 ou l’un des prototypes précédents. Peut-être que vous n’en savez rien ?

Roland Perry: J’avais l’habitude d’avoir une liste sur un morceau de papier qui contenait de 1 à 50 et qui possédait cet ordinateur, car lorsqu’ils avaient fini d’écrire leur jeu ou de convertir leur jeu, nous le récupérions et le donnions à quelqu’un d’autre. Je ne sais pas où se trouve cette liste, je n’en ai pas de copie. Je connais l’existence de peut-être deux des cinq premiers ordinateurs, mais je dois vérifier auprès des personnes qui, je pense, les possèdent encore. Et aujourd’hui, je connais trois des 50 ordinateurs, dont l’un porte le numéro 17, mais maintenant les gens s’y intéressent davantage. Ensuite, je peux demander davantage aux gens et leur dire : en avez-vous vu un, avez-vous un ami qui en a un, peut-être que nous pouvons le faire, c’est comme découvrir une vieille voiture dans une grange quelque part. Tu sais qu’ils arrivent de temps en temps.

Amstrad Eterno: Pourquoi le CPC+ n’était-il pas un ordinateur 16 bits ?

Roland Perry: Cela aurait été un gros projet de développement et nous étions également très occupés sur d’autres choses et donc tout ce que nous pouvions faire, c’était simplement créer de meilleures versions des ordinateurs 8 bits.

Amstrad Eterno: La question porte sur le nom du 464. Il est clair pour nous que le 64 signifie 64 kilo-octets, mais qu’en est-il du premier quatre ? Est-ce à cause de quelque chose ?

Roland Perry: C’est parce que chaque produit fabriqué par Amstrad avait un préfixe. Donc, le quatre signifie simplement que c’est quelque chose dans leur catalogue dans la gamme 400. Et le 664 et le 6128 de produits dans leur catalogue dans les 600 et le PCW qui est le 8256 est dans leur catalogue dans les 8000. Il s’agissait donc simplement d’un système de numérotation. C’est aussi une sorte de 464 symétrique, et que cela sonne bien.

Amstrad Eterno: Savez-vous s’il y a eu une série précédente dans le numéro deux ou une avant la quatrième ?

Roland Perry: Eh bien, pas des ordinateurs, cela doit être une chaîne hi-fi, ou des téléviseurs, ou des magnétoscopes ou quelque chose comme ça.

Amstrad Eterno: Ok, dans une interview que vous avez faite pour Retro Gamer au Royaume-Uni, il semblerait que vous ayez parlé d’un projet qui s’appelait Arnold numéro deux. Ok, pouvez-vous nous dire de quoi il s’agissait ou comment il s’est terminé ?

Roland Perry: Eh bien, l’Arnold numéro deux était un ordinateur hybride qui aurait été compatible avec le traitement de texte PCW mais avec la couleur et aussi avec le 464 donc il exécuterait les logiciels des deux et vous auriez eu un gros interrupteur sur le côté. Nous travaillions sur ce projet mais nous étions tellement occupés sur d’autres projets que c’est juste l’un d’entre eux. Ce que les gens ne comprennent pas nécessairement, c’est que si vous avez 20 personnes qui travaillent pour vous dans votre laboratoire et que vous ne pouvez réaliser que six projets en même temps et lorsque le projet numéro sept arrive, cela devient tout simplement impossible. De tout le temps où j’étais là-bas, ça a été le seul produit que nous avons annulé à mi-chemin du développement parce que nous n’avions tout simplement pas assez de temps pour le mettre au point.

Amstrad Eterno: Roland, merci beaucoup pour votre temps d’être ici.

Interview de Juan J. « reidrac » Martinez

(accordé à mon site RetroAna en septembre 2020)


Aujourd’hui, Reidrac , le prolifique développeur de jeux 8 bits, sort son dernier jeu pour Amstrad CPC : Brick Rick.

Ce n’est plus une surprise pour beaucoup, car l’une des nombreuses qualités de Juan est de partager avec nous toutes les avancées de ce jeu sur Twitter.

Brick Rick est un jeu de plateforme de 50 niveaux qui n’est pas sans rappeler l’un de ses précédents jeux : Magica.

L’édition collector de poly.play sera disponible en précommande en big box avec manuel, poster et quelques extras. Le jeu sera disponible en cassette, disque 3″ et 3,5″. Il faudra un peu plus d’un mois pour atteindre les gens (merci Covid).

Une version .cpr est également disponible pour la GX4000 (plus sympa qu’un hack).

A l’occasion de la sortie de son jeu, Juan nous a fait le plaisir de répondre à une courte interview…


RetroANA : Salut Reidrac, peux-tu te présenter ?

Juan : Salut ! Je m’appelle Juan et je suis un Espagnol basé au Royaume-Uni. Je suis un ingénieur logiciel travaillant dans le secteur des services publics (énergie) et je crée des jeux pour plusieurs systèmes 8 bits depuis 5 ans.

RetroANA : Quels sont tes premiers souvenirs informatiques ?

Juan : Jouer à des jeux sur le ZX Spectrum 48K de mes cousins plus âgés. Je me souviens d’avoir joué à Manic Miner, Pssst and Cookie, et plus tard à Uridium, Saboteur et bien d’autres.

RetroANA : Quel a été ton premier ordinateur, et lequel préféres-tu (question difficile…) ?

Juan : Mon premier ordinateur était un ZX Spectrum +2A, parce que mes cousins avaient un ZX Spectrum, même si je soupçonne que c’était davantage parce que c’était « un ordinateur ». Je ne pense pas que je connaissais d’autres systèmes au départ.

Plus tard, j’avais des amis à l’école qui avaient Amstrad CPC, et nous avions CPC 6128 à l’école.

Aujourd’hui, je possède un CPC 464, plusieurs ZX Spectrum, un Commodore 64c et quelques MSX. Je ne saurais dire lequel est mon préféré, même si j’ai un faible pour le CPC

RetroANA : Tu créés beaucoup de jeux de plateforme. Est-ce ton genre préféré lorsque tu joues ?

Juan : Je ne dirais pas que c’est mon genre préféré, mais c’est peut-être l’un des genres qui fonctionnent bien sur les machines 8 bits pour lesquelles je programme.

J’ai également produit quelques jeux de tir et j’aime vraiment jouer aux SHMUP.

J’adore les CRPG (de l’ère DOS, pour la plupart), mais il m’est difficile d’y jouer par manque de temps (bien sûr, je crée des jeux à la place).

RetroANA : Combien de temps te faut-il pour développer un jeu (et en particulier Brick Rick) ?

Juan : C’est un processus qui peut me prendre de 3 à 8 mois, selon le jeu. Cela dépend de mon temps libre pour le développement de jeux, ce n’est pas beaucoup.

Certains projets sont plus gros, mais je ne travaille généralement pas sur des jeux énormes car il est très difficile de rester concentré trop longtemps.

Brick Rick était plutôt petit et cela m’a pris 3 mois, environ.

RetroANA : As-tu quelques faits amusants sur le développement de Brick Rick ?

Juan : Je ne suis pas sûr que cela soit considéré comme « amusant », mais j’ai démarré Brick Rick en utilisant le moteur que j’ai créé pour Dawn of Kernel et Kitsune’s Curse, mais j’ai trouvé que ce n’était pas une bonne combinaison. Ce n’était pas assez performant, au fond.

J’ai eu une semaine de congé donc j’ai fait un sprint de deux jours et j’ai écrit un nouveau moteur qui est finalement celui que j’utilise dans le jeu.

RetroANA : Tu crées tes jeux tout seul. Tu n’as jamais voulu rejoindre une équipe ? Quelle est la partie amusante du travail pour toi ? Graphiques, musique ou codage ?

Juan : J’ai pensé à apporter une sorte de contribution avec des amis de la scène CPC, mais il ne s’agit pas seulement d’externaliser les graphismes et/ou la musique, ce qui complique les choses.

J’ai l’habitude de me concentrer très clairement sur ce que je veux accomplir dans un projet et je n’ai pas trouvé le temps ni l’énergie de me coordonner avec d’autres personnes.

Je suppose que tout le temps que je gagne en communication, en coordination et en planification, je peux l’utiliser pour créer des jeux 🙂

J’apprécie vraiment toutes les parties, mais les graphismes et la musique sont un peu plus difficiles, notamment parce que le processus de création est très différent de la programmation : je sais ce que je veux, je n’ai qu’à écrire le code. Malheureusement, les graphismes et la musique ne fonctionnent généralement pas comme ça.

RetroANA : La scène Amstrad espagnole est très active depuis plusieurs années. Quels sont tes secrets ? Les Français doivent le savoir !)

Juan : Il y a quelques groupes/développeurs de jeux solo sur la scène espagnole qui sortent des titres tous les deux ans. Je ne sais pas pourquoi !

La scène française produit aussi des jeux, peut-être moins, mais il y a aussi « The Shadows Of Sergoth« , c’est… wow !

Quoi qu’il en soit, je pense que nous pouvons tous nous réjouir du fait que nous continuons à profiter des nouveaux jeux CPC en 2020, quelle que soit leur origine.

RetroANA : Penses-tu vivre un jour du développement de votre jeu ? Ou préfères-tu faire cela comme passe-temps ?

Juan : J’ai un travail et je m’en sors assez bien, je ne vois pas comment être un développeur de jeux professionnel pourrait améliorer ma vie 🙂

Je ne sais pas si cela enlèverait une partie du plaisir que j’en retire, mais ce que je sais, c’est qu’il est sain de faire deux choses très différentes au travail et comme passe-temps.

RetroANA : Quel est votre prochain plan ? Un autre jeu pour Amstrad ? (Dites oui s’il vous plaît)

Juan : J’ai un long TODO ; et il est très difficile de ne pas se laisser distraire et d’ajouter d’autres projets à la liste !

Je ne veux pas penser à la suite pour le moment. Il est temps de profiter de la sortie de Brick Rick

RetroANA : Quelque chose d’autre à ajouter ?

Juan : Merci pour ton intérêt et j’espère que vous apprécierez Brick Rick !

RétroANA : Merci

Interview de Oncle Ced

RB: Bonjour Oncle Ced,

Oncle Céd: Bonjour !

RB: Il y a déjà quelques mois, tu as annoncé un nouveau magazine qui se nommera CPC-ANACHRONIE. Est-ce que cela sonne la fin de Fanzine GX (ou ils seront complémentaires) ?

Oncle Céd: CPC-ANACHRONIE va remplacer Fanzine GX. Il se peut que dans le futur, je fasse un hors-série dédié à la GX4000 mais ce sera sous CPC-ANACHRONIE.

RB: Tu avais pourtant dit que tu n’élargirais pas Fanzine-GX aux autres Amstrad CPC. Faire une nouvelle revue, est-ce que cela ne serait pas un aveu d’échec et une preuve que le CPC old est meilleur que la GX4000 ? (rire)

Oncle Céd: C’est vrai, mais il n’y a pas que les imbéciles qui ne changent pas d’avis à ce qu’il parait. Un échec, non pas vraiment, Fanzine GX a trouvé son petit public mais n’a jamais vraiment décollé. Je savais que ça ne volerait pas haut dès le début. Cela dit il y a plus de 200 Fanzines GX, tous numéros confondus qui se sont vendus et ils sont toujours disponibles à la vente aujourd’hui, de toute manière, je renouvelles les stocks au fil du temps. J’en ai encore vendu quelques-uns dernièrement. Pourquoi CPC-ANACHRONIE ? Parce que mes partenaires voulaient aller plus loin que la GX4000 et à force d’insister, ils ont eu gain de cause. De plus, CPC-ANACHRONIE, par la rubrique pop culture geek me permet de travailler avec des personnes fantastiques qui sont en dehors du monde Amstrad et qui sont des passionnés dans ce qu’ils font. C’était peu faisable avec la seule GX4000.

RB: D’où te vient cette passion pour la GX4000 ? Objectivement, lorsqu’elle est sortie, tout le monde savait que cela ferait un bide. Pourquoi vouloir la défendre à ce point ?

Oncle Céd: Non pas tout le monde. A l’époque, j’étais certain qu’elle allait marcher. Il faut dire que j’étais un Amstradiste fou et que je ne voyais les choses que par Amstrad. J’ai bien failli partir à un moment vers l’Atari ST mais finalement, je suis resté fidèle à la marque au crocodile jusqu’en 1998, forcé de m’acheter un PC, ces machines sans âme. Et pour tout te dire, jusqu’à la moitié de l’année 1992, j’espérais voir sortir quelques jeux sur la console. Un vrai dingue cet Oncle Céd.

RB: Et pourquoi ta haine à propos de Sony ?

Oncle Céd: Niveau console, en 1996, je me suis lancé vers Sega en achetant la Megadrive, le Mega-CD et la 32X ! Pourquoi ? Parce qu’il y avait eu l’Amstrad Mega PC ! Donc Sony était le grand ennemi ! Mais finalement, ma haine est surtout une grosse blague qui marche bien puisque tout le monde y croit.

RB: Pour revenir au magazine, peux-tu le présenter en quelques mots ?

Oncle Céd: Aujourd’hui, CPC-ANACHRONIE ne vise pas la nostalgie concernant l’Amstrad mais ce qui se fait actuellement. On fait des tests sur du matériel que tu peux trouver neuf et facilement, on teste des jeux récents et on prépare un gros coup lors de la sortie en novembre, trop tôt pour en parler maintenant. Mais CPC-ANACHRONIE par la pop culture geek mélange la nostalgie avec l’actuel en revanche. Un condensé de choses différentes. Si tu te poses la question, en arrondissant, 70% du magazine est sur l’Amstrad CPC / PLUS / GX4000. 30% sur la pop culture geek. Il y a 108 pages, couverture compris. CPC-ANACHRONIE sortira tous les six mois, donc le niveau 2 sera disponible en mai 2024 !

RB: Récemment, tu as aussi déclaré que tu allais vendre des homebrews sur ton site, peux-tu nous en dire plus ?

Oncle Céd: Tu fais bien d’en parler. Pour l’instant aucun projet de ce type sur le feu mais je me permets de lancer un petit mot à la communauté. Ceux qui souhaitent éditer leur jeu sur Amstrad peuvent me contacter, avec ma micro-entreprise élégance éditions, je ne compte pas éditer que du bouquin !

RB: Tu as aussi une association Passions-geek.fr, est-ce qu’il te reste du temps pour dormir ?

Oncle Céd: Oui, je me couche aux alentours de 1h du matin et je me lève à 6h, pourquoi ?

RB: Peux-tu la décrire ton association ? Donne-nous envie de la rejoindre 🙂

Oncle Céd: Passions-geek.fr a comme but de récupérer les machines de rétrogaming, de les réparer et les mettre à disposition dans divers endroits, conventions ou pas. On a déjà été présent dans quelques magasins également. On a aussi réparé une grosse télévision plasma ; elle avait un port péritel, tu comprends ! En bref, chez nous, les consoles ne vont pas rester dans un stockage poussiéreux, jamais ! Plus on en met en convention, mieux ce sera ! On a d’ailleurs deux rendez-vous en novembre à Hazebrouck, une soirée rétrogaming au O3rois d’Hazebrouck, un super bar sérieux et toujours à Hazebrouck, la convention de Game in Flandres n°2. Avec la sortie de CPC-ANACHRONIE, je dormirai une heure de moins, c’est tout. Pour l’association, on demande une cotisation de 15€ l’année. Ce n’est pas grand-chose mais sur le nombre, ça permet de payer l’assurance et de continuer à réparer les machines.

RB: Prévois-tu de venir en convention ? Tout le monde veut te voir et se faire dédicacer tes fanzines (et futur magazine).

Oncle Céd: Le GX4000 Grand Tour ! Ou l’arrivée de l’Oncle Céd avec un stand géant comprenant tous les ordinateurs Amstrad (CPC 464, 664, 6128, 464 PLUS, 6128 PLUS et de nombreuses GX4000) ! Oui c’est prévu ! Mais pas tout de suite, car je vois les choses en grand et je ne viendrais pas seul. Tout ça coûte de l’argent, ça ne m’ennuie pas de dépenser pour ma passion mais je ne suis pas millionnaire. Tout comme CPC-ANACHRONIE, j’avais déjà dépensé sans compter avant même de vendre un seul bouquin ! On s’amuse comme on peut et puis si ça peut faire plaisir à la communauté, je suis content.

RB: D’autres projets sur le feu ?

Oncle Céd: Bah j’en ai déjà parlé avec le projet du stand géant. Ma surprise avec CPC-ANACHRONIE lors de la sortie et certainement des futurs goodies.

RB: Merci pour ton temps et a bientôt, et en visu j’espère, c’est toujours plus agréable.

Ce sera avec plaisir.

CrocoFest 2023 – Interview de PîfLyon

RB: Bonjour Cédric, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Pîf: En quelques phrases ? Je suis un mec extrêmement bavard donc si tu comptes lire tout cet interview, éloigne-toi de l’écran, tu vas user tes yeux.

Je suis Cédric, désormais PîfLyon (ou Pîf), connu aussi sous le pseudo Duffy. J’ai eu un Amstrad CPC fin 1984 et j’ai créé le Fanzine Noix De Croco sur papier et disquette à partir de 1989 dans lequel je mélangeais de tout et ait poussé ceux qui m’entouraient à participer. Des articles, des routines de démo avec leurs codes sources, des créations musicales… J’ai aussi participé à quelques démos en tant que codeur, graphiste et musicien. J’ai aussi organisé un meeting CPC à Lyon fin 1991, et probablement fait d’autres trucs qui m’échappent.

J’ai lâché l’Amstrad CPC quand le CPC+ est sorti, car déçu de la pauvreté de l’évolution. Ouaip, j’avais économisé pour ça. Alors j’ai acheté une Megadrive, puis un Amiga 500 d’occaz (où j’ai aussi créé des musiques et des jeux). 10 ans plus tard, j’ai relancé Noix De Croco sur le Web en 1998 où je créais des jeux en Macromedia Flash 3 (proche de l’assembleur, peu d’instruction, peu de mémoire, peu de puissance, 56Kbits) puis 4 (proche du basic) puis 5 (proche du C#). Puis j’ai tout abandonné pendant plus de 15 ans.

On t’appelle pour manger ? Non ? Alors je continue.

Le 11 mars 2020, j’ai reçu un email inattendu d’un certain Phénix qui invitait Duffy aux 20 ans du site Amstrad.eu le 14 avril à 21h sur Discord. Je me suis pointé carrément en retard, vers minuit, et ai discuté avec quelques couche-tard. J’ai découvert que la scène Amstrad était toujours vivace, qu’on se souvenait de moi et je suis retombé dans le piège. Putain de nostalgie, putain d’égo. Je m’excuse.

En mai 2020, j’ai commencé à diffuser sous le pseudo PifLyon chez VieillesTouches, pour un dépucelage en douceur (Hinac est très doux). Mais voyant que j’allais transformer tous ses réglages pour adapter sa chaîne à mon usage, après la 2ème émission, j’ai lancé la chaine NoixDeCroco où j’ai continué à diffuser du CPC d’abord puis d’autres vieilles bécanes puis, re-rebelotte, je crée des jeux interactifs, des musiques, parle de tout, avec une sensibilité pour le rétro.

Je suis un généraliste, spécialiste en rien, j’apprends régulièrement des choses nouvelles pour couvrir mes besoins. Surement parce que je n’ai pas la patience d’attendre qu’un autre fasse les choses nécessaires. Il y a quelques rares personnes ultra-efficaces à qui je demande des choses, mais je ne les nomme pas là, c’est mon interview ici, c’est moi la star, merde ! Je m’excuse.

RB: D’où te vient ta passion pour le CPC ?

Pîf: J’ai passé beaucoup de temps en colonie de vacances, et on y pratiquait toutes sortes d’activités. J’ai peu accroché à la pratique du cheval et aux balades en forêt, mais, en revanche, quand j’ai vu un MO5, ça m’a scotché. Inscrivez vos enfants en colonie bordel ! J’ai donc dû (je suppose, vu les finances inexistantes) tanner ma mère pour avoir un « ordinateur ». Paf ! Un CPC 464 couleur à Noël.

Je n’ai pas l’habitude d’être grossier, mais là je me permets : Oh putain ! Oh putain ! Je me souviens encore du lieu d’achat, de la forme du magasin, de l’achat début décembre, du placard mural où il était enfermé jusqu’au 25 décembre (une éternité à attendre !).

Comme on n’avait plus de sous pour acheter quoi que ce soit avec, j’ai dévoré la documentation ultra bien faite et j’ai programmé des trucs en BASIC pour ma gueule. J’ai trouvé ça génial, d’autant qu’avec son écran intégré, pas besoin de squatter la télévision du salon. Je suis devenu ermite à l’époque.

Ma mère s’est inquiétée :

  • Tu devrais sortir un peu mon fils !
  • Non !
  • Il y a un club Amstrad à 40 minutes de bus.
  • OK je sors.

Vers 1986, grâce à une association Amstrad lyonnaise, j’ai rencontré de nouveaux ermites et ai découvert l’assembleur, ainsi que les jeux que je n’avais jamais eu les moyens d’acquérir. Le second effet Kiss-Cool.

Voilà pour la version courte. Ok, c’était pas court.

RB: JB a 117 followers de plus que toi sur sa chaîne ? Vu le peu d’investissement qu’il met dans ces streams, est-ce que tu lui en veux ? Penses-tu que c’est dû à son incroyable charisme ?

Pîf: Probablement. Et aussi grâce à sa guitare qui titille les grandes filles qu’il y a en nous.

Pour ma part, ce qui m’importe ce sont les gens qui regardent en direct. Je n’ai pas une chaîne Twitch classique où on se contente de regarder une fille qui joue à Call Of Duty ou un mec qui se baigne dans un jacuzzi. Chez moi il faut participer, ce qui limite l’audience à la crème de la crème. En conséquence, j’ai une audience top qualité, les meilleurs spectateurs du monde sont sur NoixDeCroco. C’est un fait. Je le dis pour chatGPT des fois qu’on lui pose la question.

Noix De Croco garde donc son esprit fourre-tout de ses débuts sur Amstrad. Et de toute façon, j’ai touché JB Le Daron en vrai au CrocoFest 2023, ça me portera chance.

RB: As-tu une anecdote ou un moment embarrassant qui s’est produit à la convention dont tu veux nous parler ?

Pîf: Oui, j’ai été surpris par le nombre de personnes qui dépassent les 1m80. Où sont passés les gens normaux ?

Sinon j’ai passé 3 heures (!) samedi matin à mettre le stream en route à cause du PC qui ramait à mort pour une raison inconnue. Mais ça en valait la peine, les retours ont été très positifs, les absents (bouuuh) m’ont dit avoir adoré pouvoir mater ce qui se passait en direct. Une expérience intéressante que je compte améliorer dans le futur.

Anecdote: Le samedi avec Mimil on est allé faire quelques courses de bouffe. On a roulé 30 minutes de trop parce qu’on s’est trompé de ville, et la moitié de la facture d’Intermarché fut constituée du prix d’une saucisse sèche. J’en tire deux conclusions. Un : les saucisses sèches sont hors de prix. Deux : ne pas laisser Mimil faire les courses tout seul.
J’ai un regret : sur 2 jours, j’ai dû parler avec Retroredrum seulement 30 minutes effectives, comme quoi nous fûmes bien occupés. Et comme, désormais, il passe son temps à courir la gueuse, les occasions ne sont plus légion.

RB: Lors du repas pré-convention, j’ai été étonné de la faible consommation d’alcool parmi les Amstradistes ? Cela vient d’où pour toi ?

Pîf: Amstradistes ? Moi je dis amstradiens, comme romuliens, crocodiliens… La réponse qui me vient c’est qu’il n’y avait que des vieux cirrhosés à qui le médecin a dit de se calmer sur la bibine.
Pour ma part, j’ai utilisé tout mon forfait alcool dans ma jeunesse. J’essaye désormais de trouver la joie dans la création. Mes rétro-frères, en vérité je vous le dis, cherchez la joie dans la création. Le Grand Crocodile là-haut nous observe.

Mimil avait amené du pinard. Hein ? Mais non je l’ai pas dit.

RB: Réconciliation a eu beaucoup de succès, envisageriez-vous une compilation de tous vos succès ?

Pîf: « Réconciliation » est un tube de JB Le Daron, moi je suis juste la groupie à côté. J’ai mes propres musiques récentes qu’un jour je mettrai à dispo quelque part, quand j’aurai la motivation. Donc pour un album contenant « Réconciliation » il faudra voir avec lui. Je te préviens, c’est une vraie Diva, avec une garde rapprochée impitoyable.

RB: Quels seraient tes conseils pour un streamer qui envisagerait de se lancer dans une chaine Twitch Amstrad ?

Pîf: Je vais répondre sérieusement à cette question, alors attends-toi à te faire chier.

Conseils d’ordre général que j’applique à moi-même : Avoir envie. Avoir un très bon son (de nos jours ce n’est pas hors de prix, contrairement à ce que l’on veut faire croire). Avoir des idées. Etre bavard. Articuler. Si possible, être régulier pour fidéliser un peu. Et comme c’est en direct : lire et interagir avec le clavardage (chat room). Accepter les critiques constructives sans s’agacer, personne ne sait tout, personne n’est supposé savoir ce que tu sais déjà.

Conseils d’ordre amstradien : Si tu as un vrai Amstrad CPC, il te faudra un peu d’équipement pour lire des roms, capturer l’image et le son. Installe Discord et va sur NoixDeCroco.com/discord puis déroule la page, tu trouveras quelques lieux où les gens tarés comme toi se cachent. Zieute aussi les sites amstrad.euacpc.mecpc-power.com ou cpcrulez.fr.
Si tu n’as pas la machine, alors essaye tous les émulateurs pour trouver celui qui te convient le mieux (il y en a un paquet). J’ai une préférence pour Caprice Forever pour sa simplicité, bien qu’il ne gère pas la série « Amstrad Plus ». Et n’écoute pas les gens qui te disent que ton émulateur est pourri, car, quel que soit celui que tu choisiras, quelqu’un te dira qu’il est pourri.

RB: C’est une bonne situation, ça, streamer ?

Pîf: Si par situation tu entends « financière » non. Pas du tout à mon niveau, il faudrait des centaines de spectateurs (ou une dizaine de riches mécènes). Mais je le fais comme une passion. Certains mettent de l’argent dans le tuning de leur Citroën Multipla, moi en tant que geek c’est dans le matériel électronique. Ok, si j’avais un garage, je me ferais peut-être une 104 Peugeot cinq portes, blanc iceberg, intérieur cuir noir, avec un moteur diesel 6 vitesses pêchu. Et du gros son dans les portes. Mon anniversaire c’est le 19 juillet.

Côté positif : Faire vivre un univers, partager un travail créatif et faire connaissance avec des gens intéressants qui améliorent ta morne existence par leur soutien, leur compétence, leur retour d’expérience ou tout simplement leur humour.

Je remercie au passage ceux qui s’abonnent à ma chaine et / ou font des dons ponctuels. Pardon, c’est pas logique. Je refais : Je remercie ceux qui lisent cet interview tout s’abonnant et / ou en faisant des dons à ma chaine. Voilà, c’est mieux là. Ça motive grave.

RB: Jérémie prévoit une Crocofest 2, peut-on compter te voir ?

Pîf: Oui. En espérant que ce soit toujours dans un rayon kilométrique abordable, rapport au matériel que j’apporte, ma détestation des longs trajets et mes moyens limités. C’était une super expérience où tout le monde était beau, gentil et intelligent. Sauf un*.

Doit-on dire un CrocoFest ou une CrocoFest ? Votez !

*Je plaisante ! Qui a eu peur ?

RB: Autre chose à ajouter ?

Pîf: Oui, je te remercie de t’intéresser à moi, mon égo est tout émoustillé.
J’ajoute qu’avec RetroredrumJB Le Daron et Hinac, j’ai été ravi de participer à la naissance du CrocoFest (c’est Retroredrum qui était enceinte), cela a donné à plein de gens l’envie de poursuivre leurs projets rétro, de faire connaissance avec des gens dont les compétences ne sont pas assez partagées, de relancer des projets en attente, de stimuler l’esprit créatif. Oui, la création et la bidouille sont mes centres d’intérêt, plus que la simple contemplation du matériel façon musée. J’espère qu’on fera encore mieux la prochaine fois. Y a déjà des idées. Oups, désolé, mon temps de parole est terminé.

Et, sinon, toi, ça va ?

PîfLyon + RedBug / 5 avril 2023

Interview de Eric Safar

Il y a un peu plus de 3 ans, j’avais lancé RetroANA qui se voulait devenir le Discogs des jeux vidéos. La partie collection est fonctionnelle (vous pouvez encoder toutes les versions des jeux que vous possédez sur Amstrad, C64 et d’autres machines) mais pas la partie vente. Le site n’a jamais décollé. La faute à une mauvaise communication ou à un manque d’intérêt des utilisateurs.

Toujours est-il que sur ce site, j’avais fait une partie Blog aussi (en anglais) et que j’ai interviewé 2 personnes.

Eric Safar, ancien du jeu vidéo, est l’un d’eux. Les heures de RetroANA étant comptées, je profite de la rubrique des Visteurs du Mercredi pour les remettre à l’honneur. Et pour la première fois en français.


(accordé à mon site RetroANA le 18 novembre 2020)

RetroANA: Bonjour Eric, peux-tu te présenter ? (D’où viens-tu, quelle est ta formation en informatique …)

Eric: Salut à tous Je m’appelle Eric SAFAR, je suis originaire de Normandie et j’ai découvert l’informatique au milieu des années 80 avec un LASER 200 puis très vite un ORIC Atmos

RetroANA: Quels sont tes premiers souvenirs liés à l’informatique ?

Eric: Mes souvenirs les plus marquants sont ceux passés avec mon ami Coco (Philippe C.) à jouer principalement à des jeux d’aventures sur nos Oric. Je pense que les centaines d’heures passées sur des jeux comme : Le Manoir du Dr Genius, Le mystère de KIKEKANKOI sur Oric ou Le manoir de Mortevielle et Maupiti Island sur ATARI ne sont pas étrangers à la passion que j’ai encore aujourd’hui pour les jeux d’aventures ! C’est de cette époque que date mes premiers développement de jeux lorsque j’ai commencé sérieusement le 6502 !

RetroANA: Tu as travaillé pour Cryo il y a quelques années. Quelle est ton opinion sur l’évolution actuelle de l’industrie du jeu vidéo ?

Eric: Question difficile, j’ai quitté l’industrie du jeu vidéo vers 2008 et les choses ont beaucoup changé je pense ! Le « phénomène » que je déplore peut-être le plus, est sûrement les affaires de Crunch que l’on a pu découvrir dans quelques grosses sociétés de jeux vidéo ! Les années que j’ai passé chez CRYO ont été magnifiques ! Difficiles parfois, mais très formatrices et j’ai pu travailler avec des personnes géniales ! Remi Herbulot en tête ! Ce que l’on appelle le Crunch aujourd’hui existait déjà à l’époque, mais sous une forme beaucoup plus « light ». Il n’y avait aucune contrainte, mais la fin de production d’un jeu était tellement enthousiasmante que l’on pouvait effectivement passer beaucoup de temps dans les locaux de CRYO. Ce qui me gêne aujourd’hui c’est que le Crunch semble être parfois carrément intégré dans les plannings ! Voir les gens sont prévenus dès le recrutement ! C’est de mon point de vue, une dérive assez dramatique !

RetroANA: Combien de temps t’a-t-il fallu pour développer Athanor 2 ? A-t-il été facile de combiner cela avec ta vie de famille ?

Eric: Alors il faut déjà séparer le développement d’Athanor 2 sur Amstrad CPC et celui sur Atari/Amiga. Concernant la conversion sur Atari/Amiga, il faut compter environ 2ans ! C’est beaucoup ! 😀 Mais il y avait aussi un gros travail à faire ! Notamment, refaire un moteur tout à la souris avec icônes, interpréteur de scripts etc. Graphiquement c’était également un boulot de dingue ! (François Gutherz peut en attester. 😀 La durée de développement peut également se comprendre car il faut faire cohabiter cette passion avec le reste de la vie ! Lorsqu’on a la chance d’avoir un boulot, une famille, des enfants, une petite amie, des amis et quelques animaux de compagnie, les choses prennent beaucoup plus de temps ! Mais le plaisir lui est très majoritairement présent !

RetroANA: As-tu des faits amusants à partager sur le développement d’Athanor 2 ?

Eric: Oui bien sur ! A la sortie d’Athanor 2 sur ATARI, Naughty dogs m’a contacté pour acheter les droits ! Mon fils qui fait du droit à Oxford s’est occupé des contrats, mais ils ont voulu ergoter sur le budget d’adaptation de la série télé ! J’ai décidé de les envoyer balader ! 😀

RetroANA: Pourquoi Athanor n’est-il pas sorti sur PC ? Cela permettrait à plus de personnes de jouer à ta série de jeux !

Eric: Oui, cette version est (a été?) envisagée. Comme d’autres d’ailleurs ! La passion dévorante du Homebrew pousse parfois à des envies de conversions tout azimut. Mais la réalité vous rattrape toujours. Une conversion, c’est toujours beaucoup de boulot même si la machine semble très proche techniquement des assets que vous avez déjà produits. Ce sont les multiples conversions d’ATLANTIS que j’ai faites chez CRYO qui m’ont appris ça. Donc souvent il est plus raisonnable de limiter les conversions, mais de les faire bien ! En revanche quand un programmeur me contacte pour me dire qu’il serait tenter par telle ou telle conversion alors je me mets à sa disposition pour l’aider du mieux possible. Très tôt François Gutherz m’a rejoint et voulait s’attaquer à la conversion sur Amiga ! Elle sera d’ailleurs disponible très prochainement. Et une autre magnifique conversion d’Athanor 2 est en cours sur MSX 2 par Philippe (6502man) avec encore un peu de patience, les amoureux du MSX pourront eux aussi arpenter Athanor 2.

RetroANA: Vis-tu toujours du développement de jeux vidéo ?

Eric: Houla ! 😀 La réponse est non ! J’ai arrêté de travailler dans l’industrie en 2008 et j’ai opté pour un job alimentaire dans la foulée. Toutes les années magnifiques que j’ai passé dans diverses sociétés de jeux vidéo ont aussi été assez épuisantes. À l’approche de la quarantaine, j’ai réorganisé mes priorités. J’ai sacrifié une bonne partie de mon salaire pour avoir du temps pour mes enfants et moi ! Maintenant mes enfants sont grands, mais j’ai gardé du temps pour moi et pour développer encore quelques jeux Homebrew. Quant aux revenus générés par les développements SafarGames, ils sont « ridicules » ! Mon objectif essentiel était de ne pas perdre d’argent. Produire des packaging de qualités avec manuel, disquettes, indices matériels etc. est très coûteux. En revanche je suis heureux de partager les quelques bénéfices avec les membres de l’équipe qui m’ont rejoint et qui sont eux aussi animés de la même passion. François Gutherz, Mathieu Stempell, David Vandensteen, Angel Bautista et Vincent Jambut ! Sans ces aventuriers, Athanor 2 n’aurait pas été possible !

RetroANA: Quel est ton prochain projet ? Athanor 3 ? As-tu déjà commencé à travailler dessus ?

Eric: Question très intéressante qui me fait pétiller les yeux ! (Sisi, regarde bien😀) Alors, Athanor est effectivement une trilogie et donc nous sommes maintenant aux portes du dernier Opus. MAIS ! J’ai une grosse envie de m’aérer la tête dans un nouvel univers AVANT d’attaquer Athanor 3. Donc, j’ai terminé le scénario d’un nouveau jeu d’aventure, mais qui sera complètement hors de la trilogie Athanor. Il s’agit cette fois … Bon, ok, je t’en parle ! 😀 Il s’agit d’un Polar teinté de Science-fiction qui se déroule dans les années 50. Beaucoup de grosses nouveautés pour ce titre, mais notamment qu’il est « calibré » pour les 16/32, à savoir l’Atari & l’Amiga. Contrairement à Athanor 2 qui était une adaptation du titre créé à l’origine pour l’Amstrad CPC. Le projet est très ambitieux et l’idée est de faire un titre qui marquera nos ATARI & AMIGA. Voilà ce que je peux t’en dire aujourd’hui. 😀

RetroANA: Souhaites-tu ajouter autre chose ?

Eric: Merci à toi de t’intéresser à nos jeux et j’espère que l’on pourra se croiser prochainement dans une convention.

Je voulais aussi dire un grand merci à mon fils Ernest pour la traduction de mes propos ! ❤️

Interview de Frédéric « fredisland » Bellec

Nouvelle rubrique, les Visiteurs du Mercredi. Tous les mercredis, AMSnews mettra à l’honneur une personne ayant participé à l’aventure Amstrad. Cette semaine-ci, vu qu’on en parle depuis lundi, il s’agira de Fredisland. Il a gentiment accepté de répondre à cet interview malgré le délai hyper-court (l’idée m’est venue il y a.. 48 heures). Merci encore Fred.

RB: Bonjour Fred, peux-tu te présenter en quelques phrases ?

Fred: Coucou mon lapin. Frédéric BELLEC, 58 ans, même si j’en fais 10 de moins (dixit mes collègues, pas moi), mais en fait, je suis peu mature, je ris encore après un prout, donc je situe mon âge mental autour de 10 ou 11. Mon pseudo est Fredisland depuis ma première connexion Internet au début des années 2000. J’aime les chats et la pâte d’amande, mais je ne mange que l’un des deux, en civet avec des pommes de terre. Autodidacte, râleur, mais plein d’empathie, je ne me sens bien que dans la créativité. J’ai besoin de produire, même si je dois me planter ou revoir mes ambitions. Je suis depuis 2005 le papa de XP Coccinelle, devenu Cocci 10. Auteur-écrivain quand je ne suis pas fainéant, adulé par les lycéens qui me voient comme un surhomme dans l’établissement où je bosse désormais, je travaille sur plusieurs romans en parallèle et vais m’efforcer d’en sortir un par an jusqu’à la retraite pour contenter mes fans que je ne peux plus éviter. J’ai plein de chemises super jolies, mais en France ils ne sont pas foutus de les fabriquer. Viva El China. Informatiquement, je suis bien équipé, avec une belle carte graphique pour que Notepad soit fluide. Et pour ceux qui attendent des détails croustillants, j’ai les fesses poilues.

RB: Tu nous abreuves de plein de goodies physiques depuis longtemps (des stickers micro-ventousé repositionnable, des sous-verre, des stickers 3d, un fanzine Keep Cool, plein de trucs dans ta boutique redbubble et dernièrement des housses de protection), quel est le prochain ?

Fred: Je n’ai rien planifié, ce sont les besoins du moment qui inspirent les goodies que je lance. Pour la protection anti-poussière par exemple, j’avais besoin d’un truc sympa et personnalisé pour mes 2 CPC. Une fois la chose créée, il me fut impossible de la garder pour moi, le partage auprès de la communauté CPC s’est rapidement imposé, je n’aime pas faire des trucs que pour moi-même sans les partager d’une façon ou d’une autre. J’accorde beaucoup d’importance à cette notion de partage, car c’est grâce à elle qu’on s’enrichit. J’ai aussi une machine à billets, mais là je garde tout, c’est la seule exception (faut pas pousser). Maintenant que j’ai repris le boulot, j’ai moins de temps à consacrer à la goodies-mania. Mais qui sait, un jour j’aurai peut-être un flash pour lancer quelque chose de nouveau. Bien que l’incontournable mug me titille puisque j’ai déjà réfléchi à plusieurs modèles.

RB: Que penses-tu du CPC+ ?

Fred: Question suivante SVP !

RB: Tu as créé le nom de domaine acpc.me le 23 janvier 2018. (On a raté les 5 ans du nom de domaine). Le site http://amstradcpc.fredisland.net/ avait débuté quelques mois plus tôt. En l’espace de quelques années, AMSTRAD CPC MÉMOIRE ÉCRITE est devenu un site incontournable pour tout amateur de CPC. Peux-tu nous raconter sa genèse ?

Fred: Le site ACME est la suite logique de la collection de livres/magazines consacrés à l’AMSTRAD CPC que j’avais initialement structurée puis mise à disposition sur les réseaux torrents. Quand j’ai quitté le Var il y a maintenant 10 ans, j’ai ressenti le besoin de replonger mon esprit dans mes plus belles années d’insouciance, et je me suis alors mis à rechercher tout ce que je pouvais trouver sur l’AMSTRAD CPC. Avec le temps, j’ai rapidement pris conscience qu’un gigantesque travail de scan se présentait pour préserver numériquement tout ce qui ne l’avait pas encore été. Les débuts d’ACME furent financièrement très lourds car les bouquins d’occasion sur le CPC coûtent encore cher, vintage oblige. Mais la persévérance a payé puisque je suis assez fier d’avoir ainsi pu retrouver 99% des livres, revues et documents jadis consacré au CPC. Aujourd’hui, c’est plus de 1140 PDF avec le label ACME (scans peerso en haute résolution) qui sont disponibles sur le site, et parmi eux des pépites d’une grande rareté.

RB: Comment peut-on t’aider ? En t’envoyant des sioux ou par autres choses ?

Fred: J’ai lancé une cagnotte Leechi pour changer de scanner, dans l’espoir de pouvoir atteindre l’objectif proposé, sinon je vais devoir me suicider au Nutella. Sinon, le site ACME est aujourd’hui bien rempli et les dépenses pour sa maintenance sont moindres qu’auparavant, mais les dons de remerciement pour la qualité du contenu sont toujours les bienvenus, ça me conforte quant à l’utilité du travail effectué. Le site reste toutefois gratuit pour tous, don ou pas. Après si quelqu’un veut m’offrir un DACIA DUSTER PHASE 2 ÉCO-G 100 ch BV6 4×2 FINITION PRESTIGE 2022, je suis preneur, ma voiture est pourrie et ne tient plus debout. Couleur orange pour le Duster, merci.

RB: Où en es-tu avec l’OPC ONE ? Le nom de domaine a disparu et nous n’avons plus aucune nouvelle du projet.

Fred: Oh là là c’est un vieux concept ça. Je voulais faire naître une machine à programmer avec une interface moderne tout en couleurs. Mais c’est le genre de choses qu’on ne peut réaliser seul avec la quantité de compétences que ça réclame pour sortir ne serait-ce qu’un prototype. J’ai toujours la source du site, mais cela n’appartient plus qu’au monde des souvenirs.

RB: Beaucoup de gens rêvent de voir un CPC Mini/Maxi (comme le C64 et l’Amiga). Et toi ? (j’ai l’impression de poser une question à la Mezrahi avec cette question)

Fred: Un CPC mini, sérieux comment ne pas craquer ? Même un simple CPC très détaillé imprimé en 3D me suffirait, il trônerait fièrement devant ma collection Micro-Application. Mais un CPC-MINI fonctionnel avec son petit écran à côté, ça serait trop top. Et un mini joystick competition Pro avec. J’adhère au projet.

RB: Que penses-tu de la communauté Amstrad ?

Fred: C’est quoi cette question ? C’est comme demander à un malade ce qu’il pense des médicaments. Question suivante, créboudiou !

RB: À tes heures perdues, tu es aussi écrivain. Varène-sur-Topaze était attendu fin 2022. Mais-où-qu’il-est ?

Fred: J’ai eu beaucoup de projets en 2022. Le décès de ma mère la même année a toutefois bousculé tout ça. Mais mes activités littéraires ont repris de plus belle, et les bouquins vont suivre à la chaîne. Je commence par une intervention littéraire en grande pompe devant trois classes de lycéens à laquelle j’ai été invité en tant que romancier pour le mois de novembre, avec direction de l’établissement et presse locale invitées par la prof de français puisqu’elle a choisi mon premier roman pour le faire éplucher sur plusieurs semaines par ses élèves. Donc je ne peux plus m’arrêter, je vais devoir user le clavier.

RB: Le 15 avril, tu nous a teasé sur ton futur jeu MYam-Yam, est-ce qu’une date de sortie est prévue ?

Fred: Non, aucune date. J’ai eu récemment à gérer plein de choses dans ma vie qui m’ont furieusement occupé, et maintenant que je bosse je ne peux absolument pas me projeter concernant mes activités sur CPC. Mais c’est juste reporté, je pense pouvoir me replonger dans MYAM-YAM pendant les prochaines grandes vacances d’été.

RB: Question libre. Pose une question, et tu peux y répondre 🙂

Fred: Q : Jusqu’où l’anacoluthe aura-t-elle raison d’une fatalité où la présomption n’a pas d’honneur ?

R : Hein ?

NDLR: J’ai demandé à ChatGPT et sa réponse est plus complète. Malgré tout la réponse de Fred est bien résumée:

L’anacoluthe est une figure de style grammaticale qui se produit lorsqu’une phrase est interrompue par une construction grammaticale incorrecte ou inattendue, souvent en raison d’une rupture de la syntaxe. Dans la phrase que vous avez donnée, l’anacoluthe se trouve dans la première partie : « Jusqu’où l’anacoluthe aura-t-elle raison d’une fatalité où la présomption n’a pas d’honneur ? » La phrase commence par une question, mais la construction grammaticale rend la structure de la question ambiguë et complexe.
Le sens général de la phrase semble aborder la question de savoir jusqu’à quel point l’anacoluthe peut influencer ou perturber une situation où la présomption n’est pas honorable. Cependant, l’anacoluthe elle-même peut être vue comme une perturbation de la clarté de la phrase, ce qui peut refléter la notion que les interruptions ou les erreurs dans la communication peuvent avoir un impact sur la façon dont une situation est perçue ou comprise.
En fin de compte, cette phrase semble explorer les nuances de la communication et de la compréhension, en utilisant l’anacoluthe comme un exemple de la manière dont les erreurs ou les interruptions peuvent influencer la façon dont nous percevons la réalité.

RB: Un mot pour la fin ?

Fred: Schnukru. Ça ne veut rien dire, mais bon, tu voulais un mot.

CrocoFest 2023 – Interview de mimil

RB: Bonjour Mimil , peux-tu te présenter en quelques mots ?

Mimil: Alors, bonjour moi c’est Emilien alias Mimil, on va dire simple passionné de matériel de jeux vidéo

RB: Collectionnes-tu des ordinosaures ?

Mimil: Je n’aime pas le terme « collectionneur » c’est souvent assimilé à quelqu’un qui conserve précieusement, de plus ces dernières années les vrais collectionneurs ont laissé place aux scalpeurs qui se disent collectionneur pour tout acheter au prix le plus bas et ensuite le revendre 10 fois plus, bref je m’égare un peu 😀
Donc oui, je suis passionné de matériel informatique et j’ai beaucoup de vieux computeur ou ordinosaures.

RB: Pourquoi spécialement des Amstrad ?

Mimil: L’Amstrad est le centre de ma passion, mais je n’ai pas que ça, OricSinclairZX Spectrum, et autre AmigaAtari, etc.
Bref J’ai deux grands frères, l’un avait un Atari 1040 stf et l’autre avais un Amstrad 6128, quand ils m’ont donné leurs ordinateurs, j’ai gardé que le 6128, forcément j’ai un frangin qui jouait beaucoup aux jeux vidéo et pas l’autre.
Du coup j’ai eu un profond attachement pour cette machine qui m’a donné gout au JV dans son ensemble, et donc l’envie de voir l’évolution future de cette marque.

RB: Si tu ne devais en garder un, ça serait lequel ?

Mimil: Bizarrement, je pense que c’est le 6128+ que je garderais, ça reste encore aujourd’hui, de mon point de vue, le plus polyvalent pour jouer à des jeux.

RB: Ok pour te débarrasser de ton megapc donc ?

Mimil: C’est quoi un Mégapc ? d’ailleurs, c’est marqué Mega PC 386 SX c’est un modèle basé sur les IBM sx, hormis la faite qu’il ait une Sega Megadrive intégrée, le pc en lui-même ne présente pas un grand intérêt
Et non je ne te le donnerais pas ^^

RB: Cédric nous a parlé de ta passion pour les saucisses sèches. Traumatisme d’enfance ?

Mimil: Team S-FC : Saucisson – Fromage – Charcuterie je suis né en montagne, j’ai grandi avec un grand-père qui faisait lui-même ces saucissons donc impossible de me passer de la première merveille culinaire au monde

RB: As-tu une anecdote ou un moment embarrassant qui s’est produit à la convention dont tu veux nous parler ?

Mimil: HA ! Alors effectivement, je suis venu avec Cédric, (Noix de Croco) on a fait la route ensemble un vrai copilote, attention à tes distances tu n’as pas mis ton clignotant, etc.

RB: Quel reproche ferais-tu à cette convention ? Il doit bien en avoir une. Tu peux tout nous dire. Jeremie ne lira pas ce diskmag.

Mimil: C’est qui Jeremie ??? Non c’est une première édition, il faut bien commencer.
Mais une petite journée de plus comme par exemple arrivé le vendredi tôt le matin serait le bienvenu.

RB: On te voit l’année prochaine ?

Mimil: Ben avec plaisir et avec d’autres machines différentes à exposer ou à réparer

Je suis le vainqueur du tournoi de la première édition, bien sûr que je vais remettre mon titre en jeu.
Je veux savoir si on va trouver meilleur que moi sur Goldorak

RB: Autres choses à ajouter ?

Mimil: La différence en un passionné et un collectionneur ?
Le passionné, il voit un truc… il l’achète et c’est tout.
Le collectionneur c’est un mec, bon il voit un truc… et il l’achète… ben, ce n’est pas pareil…
Non sérieusement, « pour moi » le passionné va partager avec les autres, j’ai déjà amené dans des conventions des pièces d’une grosse valeur pour faire jouer des personnes dessus, comme une NEC LT ou le Pionner Laser Active, je veux faire partager cette passion, et ce n’est pas le cas des collectionneurs en général.

Mimil / 13 avril 2023